Critique #114 – B.O.A. Tome 1 : Loterie funeste

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Et si demain on décidait d’organiser une loterie géante ? On pourrait peut-être y gagner des lots sympas. Par exemple, une corbeille à fruits, des bonbons, des casques bluetooth, des vélos électriques, des humains…. euh, pardon je m’égare. Ce dernier lot est destiné aux B.O.A. Vous ne les connaissez pas ? Alors c’est le moment de faire connaissance avec eux et la société qu’ils dirigent d’une main de fer. À la clé ? Un moment d’aventure intense aux côtés d’un groupe d’adolescents qui seront malmenés par la plume de Magali Laurent.

 

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Un grand merci aux Éditions de Mortagne et au site Babelio pour cette découverte post-apo’ bien originale


Magali Laurent est une auteure franco-canadienne avec une maîtrise de journalisme. En 2007, elle quitte la France pour s’installer avec son conjoint à Québec, où ils fondent leur petite famille. C’est là qu’elle écrit le premier tome de la trilogie jeunesse Billy, finaliste du Prix de création littéraire de la Bibliothèque de Québec et du Salon International du livre de Québec en 2014. En septembre 2017, elle revient en librairie avec la trilogie post-apocalyptique, B.O.A., éditée en début d’année par les Éditions de Mortagne. Aujourd’hui, elle écrit à temps partiel et travaille avec d’autres auteurs en proposant des services de coaching littéraire et de révision linguistique.

Si je n’avais jamais entendu parler de cette auteure et de ce titre, la massa critique Babelio a su réparer cette erreur. Et quelle erreur, mes amis ! Même si Loterie Funeste n’est que le premier tome de la trilogie, on sent que l’univers de Magali Laurent se veut aussi original que possible sans tomber dans l’exagération. Mais commençons pas présenter l’histoire, voulez-vous ? Le récit se passe dans la ville de Liberté, dans un monde dystopique, où les habitants sont conviés à acheter des billets pour la loterie annuelle. À la fin, le gagnant ne remportera pas de l’argent ni même une voiture, ou un voyage, mais plutôt des Sacs à sang. Mais c’est quoi ? Comme le nom l’indique ce sont tout simplement des esclaves humains, prêts à servir de repas pour les espèces de « vampires ». À la tête de cette société se trouve les BOA, qui sont bien conscients du manque de sang qui se fait sentir, et qui menace leur espèce. Mais pour fêter les 25 ans de cet événement tant attendu, le lot sera différent… déjà qu’il était spécial ! Dans le “sac” se trouve six adolescents, divisé par groupes de deux, rendus immortels par un processus révolutionnaire et inédit. Non seulement ils occuperont « le poste » de fontaine de jouvence à leurs propriétaires, mais ils se verront aussi condamner à souffrir éternellement car même la mort ne pourra les délivrer. Glauque, hein ?

Il faut d’ores et déjà dire, que l’univers imaginé par l’auteure nous entraîne très facilement dans le récit. Partant de la science-fiction, BOA pourrait facilement s’inscrire dans un récit rappelant Hunger Games, Divergente où autre saga Young Adult mené tambour battant. Le fait que tout ait commencé par un virus ayant décimé la population mondiale rappellera aussi Resident Evil par moments, mais les zombies en moins. Si lors d’une grande épidémie les vaccins mis aux point pour enrailler la propagation du virus, et de ce fait éviter la mort, dans la société créée par Magali Laurent seuls les plus riches y ont accès. C’est ainsi que se met en place une sorte de hiérarchie aux relents de traite d’êtres humains, où les simples survivants serviront d’usine à sang sur pattes.

Malgré le fait que je ne sois pas très science-fiction, ou alors à petites doses, BOA a su me plaire de part sa cohérence dans ses informations, parfois un peu difficile à assimiler, mais tellement bien trouvé. Dans ce premier tome, on fait la connaissance des humains servant de prix pour la loterie, comprenant Oxana, une humaine au caractère affirmé, son frère jumeau Alex, le très protecteur Kael, ou encore Cléo, pour ce citer qu’eux. Sous ses personnalités, certains dissimulent une colère profonde envers l’injustice qui érige leur vie depuis leur plus tendre enfance. Le récit est écrit du point de vue de plusieurs personnes, et divisé en trois parties. L’autre grande particularité réside aussi dans la conception du vampire qu’a instauré l’auteur. Ici pas de dents pointues, ni de sensibilité aux rayons du soleil. Magali Laurent arrive à nous présenter une brochette de prédateurs terrifiants mais tout aussi banale physiquement que vous et moi. Le parallèle entre notre société et celle des BOA est évident, et il est donc “normal” d’y voir régner la corruption, le mensonge, le trafic et autres belles qualité de l’espèce humaine en somme. Bien entendue, tous les BOA ne sont pas des êtres abjects, mais je vous laisserai le soin de le découvrir par vous-même.

Il attrape une pomme dans le panier de fruits, en croque un morceau et laisse le jus couler dans sa gorge. Il a soif. Soif de sang. Ça le répugne, mais il doit en boire s’il veut survivre et protéger ceux qu’il aime. S’il ne veut pas faire de mal aux humains, aussi. Un BOA en manque n’est pas fréquentable.

Petit point sur les Éditions de Mortagne que je découvre également, et qui offre au titre une impression de qualité, ainsi qu’un joli travail de conception. De plus, l’éditeur (et l’auteure) aura eu la bonne idée de glisser en fin d’ouvrage un extrait du tome 2, déjà disponible. Le logo du titre sur la couverture bénéficie d’un joli effet relief au toucher. 

En conclusion, Loterie Funeste de la trilogie B.O.A. n’est que la mise en bouche de ce récit SF porté par des vilains aussi cruels que charismatiques, prêt à briser nos adolescents de toutes les manières possibles. Une plume fluide et efficace, portée par l’imagination débordante de Magali Laurent, et où l’ambiance y est aussi dérangeante que captivante.infos roman

 

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