Critique #130 – Sweet Home, tome 1 de Tillie Cole

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Auteure reconnue dans la sphère de la romance New Adult & Co. , c’est avec le premier tome de cette trilogie que je pars à la découverte du style de cette auteure. Ici, point de scènes sexuelles utilisées à foison pour simplement attirer le lecteur en manque d’un je-ne-sais-quoi. Non, l’intimité écrite par l’auteure trouve sa place dans le récit. Les personnages de Rome et Molly sont une ode à l’amour que porte Tillie Cole pour William Shakespeare, sans que jamais le récit ne soit pompeux ou illisible. Entre tragédie et romance, ce tome 1 de Sweet Home nous embarque dans une lecture riche en sensations.

 

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Tillie Cole est une écrivaine britannique de romances contemporaines souvent cataloguées comme Young Adult et New Adult. Sa jeunesse, elle la passe dans une ferme du nord-est de l’Angleterre avec un père irlandais, une mère anglaise et sa grande sœur. Dès qu’elle le peut, la jeune fille quitte sa terre natale pour la grande ville. Diplômée de l’université de Newcastle, elle suivra son mari, joueur professionnel de Rugby, à travers le monde pendant une décennie. Elle sera professeur pendant un temps avant de finalement se lancer dans l’écriture. C’est finalement à Austin, au Texas qu’elle posera définitivement ses bagages pour donner naissance à son premier roman Mille baisers pour un garçons et à des sagas littéraires comme Hades Hangmen, Les Écorchés, et Sweet Home, toutes disponibles aux éditions Milady.

Vingt ans à peine, et voila que Molly Shakespeare, brillante étudiante d’Oxford, quitte l’Angleterre dans l’espoir de découvrir autre chose de la vie, et s’envole pour l’Alabama aux États-Unis. Grâce à son avance sur ses études, elle va occuper une place de professeure assistante en philosophie de son mentor Mrs. Ross. Molly y rencontre Rome Prince, quarterback au corps qui va avec, adulé de tous et dont l’avenir ans une équipe pro est à sa portée. En souhaitant trouver sa place sans être infidèle à ses principes, la jeune femme va s’attirer quelques regards et remarques pas des plus sympathiques tout en apprenant à connaître Rome, un garçon plus profond qu’on ne le croit. Mais ces Roméo et Juliette des temps modernes trouveront-ils leur place pour vivre et s’aimer au grand jour, ou bien le poison métaphorique viendra-t-il y mettre fin ?

Disons-le clairement, Sweet Home est une lecture New Adult romancée semblable à beaucoup d’autres que vous aurez lu un peu partout. Pourtant, vous seriez surpris de découvrir à quel point elle arrive à se distinguer de la masse. Premièrement cela passe par la plume de Tillie Cole que je découvre enfin, qui est sincère dans sa narration. Les codes du genre sont appliqués mais tournés de manière à rendre cela réellement touchant. Cela se passe d’abord par les personnages tellement naturels que les quelques clichés ici et là de leurs personnalités sont très vite oubliés. Ce premier tome nous est conté du point de vue de Molly, une jeune femme qui sait ce qu’elle veut dans la vie du point de vue professionnelle. Si le fait qu’elle souhaite devenir enseignante de philosophie paraisse ennuyeux pour beaucoup, je lui ai trouvé une certaine forme de courage. Bah oui, on se souvient tous de nos cours de philo, pas forcément des plus passionnants. Personnellement sur papier j’avais beau adorer la philosophie, ma professeure m’a assez dégoûté de cette matière… puis avoir cette option un vendredi en fin d’après-midi après 9 heures de cours (plutôt lourds thématiquement) n’a pas aidé. Bref. Tout ça pour dire que j’ai bien aimé qu’elle souhaite se lancer dans cette voie.

Le caractère de Molly est celui d’une femme de poigne qui ne se laisse pas démonter facilement malgré les critiques face à ses choix. Toutefois l’auteure lui a donné une certaine innocence dans son questionnement face aux incertitudes de la vie, qui selon le lecteur pourra être perçu comme de la naïveté. Rome est un peu le Yang de Molly, qui serait donc le Yin de Rome. L’un est solaire et l’autre plus lunaire. Malgré son physique à en faire tomber plus d’une dans les couloirs, le jeune homme s’éloigne de l’étiquette qu’on lui donne par une certaine sensibilité. Bien entendu, nous le découvrons en playboy du lycée et tutti quanti, mais cela reste acceptable. Pourquoi lui plus qu’un autre ? Eh bien, parce qu’il est Rome… c’est compliqué de parler de lui sans mentionner la pression aussi bien personnelle que familiale qui pèse sur ses épaules. Les secrets autour de sa famille et ses origines sont légion et lui font horriblement mal. La rencontre entre les deux sera un véritable électrochoc pour l’un et l’autre. En apprenant à s’amadouer, ils se découvrent des envies de plus qu ce que la vie leur impose. Toutefois chacun possède ses travers comme Rome et son côté sanguin, où Molly et les remparts qu’elle a érigé autour d’elle. Mais si ce couple fonctionne c’est notamment pour les bonnes et les mauvaises choses, et le fait que Tillie Cole les écrit de façon simple et honnête.

C’est dingue ce que le silence peut te hurler chaque seconde combien tu es seule, te rappeler qu’en ce monde, tu suis ta route sans personne pour t’accompagner…

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— On est foutus, pas vrai, Shakespeare ? susurre-t-il presque, irradiant une aura de quiétude accomplie.

Un sentiment d’apaisement nous grise tous deux.

— C’est un euphémisme.

Le reste des personnages contribuera à faire évoluer nos héros et leur relation. Nous avons les nouvelles amies de Molly (Cass et Lexy) apportant du mordant au récit. Loufoques, mais fidèles elles ne manqueront pas de s’épauler pour former un trio d’amies comme on voudrait voir plus souvent. Il y a ensuite Shelly, celle que l’on adore détester que ce soit dans les romans ou dans les séries télé. Je ne vous en dirai pas plus, mais ses interventions pimentent vraiment le récit, et personnellement elle m’a autant agacé qu’amusé.

En conclusion, ce premier volet de la trilogie Sweet Home s’avère passionnant grâce à la plume de Tillie Cole, qui multiplie les références à William Shakespeare (citations, dialogues, surnoms, etc) sans jamais trop en faire. Subtile et moderne, Rome et Molly sont des personnages qui se distingue de la mêlée (huhu) par leur naturel et l’épanouissement personnel que chacun trouvera au contact de l’autre. Une romance simple mais vibrante de sincérité qui plaira aussi bien aux amateurs qu’aux moins passionnés comme moi.

17/20

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12 réflexions sur “Critique #130 – Sweet Home, tome 1 de Tillie Cole

  1. J’ai adoré ta chronique, et je suis tout à fait d’accord avec toi en tout point ! Sweet Home est la saga la plus légère de l’auteure et même si je l’ai adoré et déjà relu plusieurs fois, j’aime beaucoup plus Hades Hangmen et Les Écorchés pour leur côté plus sombre. Bonne journée 🙂 -Ludivine

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    • J’ai pensé à te mentionner dans mon tweet ce matin, mais je ne suis dit que je tenais quand même encore un peu à ma vie pour ne faire dégommer la tete par ton banquier. Il va croire que t’es rentrée dans une secte à force 😬

      J’essaye de parler un peu plus de roman mais je crois que ma TL sur Twitter est beaucoup trop habitué à me voir échanger sur les mangas et les Comics pour donner de l’importance à mes chroniques romans. Je sais pas comment changer cela (je voudrais vraiment échanger sur Les romans ici et sur twitter comme je le faisais au début ☹️)

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      • Du coup j’ai craqué cet après midi et en plus je lui ai ajouté les tomes de fire force qu’il me manquait. J’aime bien ce genre de secte 😍😂

        J’ai beaucoup des chroniques romans mais j’ai le meme soucis que toi mais dans le sens inverse. Mes abonnés sont pas habitués à me voir lire des bulles et du coup elle passe un peu à la trappe 🤔
        Je trouve que parfois il manque un peu d’echange sur les blogs. On lit les chroniques sans forcément discuter et c’est un peu dommage.

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      • Oui, je trouve vraiment dommage que les conversations sont moindres. Certes je ne laisse pas toujours de commentaires, mais le plus souvent – dans la mesure du possible niveau temps dans une journée – je tente de commenter, quitte à ne le faire que des jours après. Twitter c’est encore pire niveau romans de mon côté. J’essaye parfois de « provoquer » des conversations mais pas simple…je me vois mal taguer 10 personnes en demandant si elles ont lu le livre en question ^^

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  2. Je ne vais plus faire que des intros alors si c’est comme ça ahah ! Merci en tout cas ! Je pense sincèrement que tu aimeras cette lecture, et je pense que c’est d’après les thématiques de ses autres sagas dispo en VF, Sweet Home est un très bon point d’entrée.

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  3. Pingback: Sweet Home de Tillie Cole – La Voleuse de Marque-pages

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