Critique manga #397 – Undead Unluck tome 1

La rentrée de septembre 2021 en manga est tout aussi chargée que celle en littérature. L’un des titres sur lequel mise l’éditeur Kana est celui de Undead Unluck, un shonen tout droit sorti du célèbre Shonen Jump. Une jeune fille qui provoque des désastres autour d’elle, un home qui n’a peur de rien car immortel. Un duo improbable qui tente de séduire les pays francophones. Découvrons ensemble ce que j’ai pensé de ce premier tome.

Disponible aux éditions KANA dans la collection Shonen ou sur Amazon au prix de 6.85€ || LIRE UN EXTRAIT DU TOME 1 ICI || MINI SITE DÉDIÉE À L’OEUVRE EN FRANCE

Merci à l’équipe des éditions Kana et à Anne-Catherine de Dargaud Suisse pour leur confiance


Yoshifumi TOZUKA est une mangaka d’origine japonaise en activité depuis 2013. C’est cette année qu’il remporta un prix en tant que nouvel auteur par le Shonen Jump grâce au court récit Space Tourism Sea Ark. C’est un grand fan de la licence Hunter x Hunter et Gundam. Undead Unluck est sa première série longue, toujours en cours avec 7 tomes, et prépublié dans le Shonen Jump de Shueisha. En France, le titre a intégré la collection Shonen des éditions Kana.

Alors que Fûko, une jeune fille introvertie, est déterminée à se donner la morte, un homme immortel complètement déjanté apparaît devant elle. Il s’agit d’un Undead qui va profiter du fait qu’elle semble provoquer la mal chance à tout ceux qui osent entrer en contact avec sa peau, pour enfin mourir. Cependant, les choses ne vont pas se passer comme il l’espère, et ils vont vite se retrouver poursuivi par une mystérieuse organisation.

Undead Unluck fait part des trois titres qui cartonnent actuellement dans le Shonen Jump qui arrivent, en cette rentrée de septembre 2021, en France. Les deux autres titres étant Shangri-La Frontier, déjà disponible, et Kaiju n8, prévu pour le 8 octobre prochain. Si on devait classer le manga de TOZUKA on dirait que c’est une comédie loufoque bourrée d’action avec un duo haut en couleur. Et si après ma lecture, je peux concorder avec ces points, je dois être honnête en disant que ce premier tome ne m’a pas du tout convaincu. Il est toujours compliqué d’expliquer pourquoi un récit ne nous parle pas. Dans le scénario de TOZUKA beaucoup de choses ont finit par me déranger, voir m’ennuyer. Premièrement, je ne me suis pas attachées aux personnages, ce qui est problématique sur le long terme. Undead, le héros masculin, a beau avoir une présence physique charismatique, sa personnalité et son comportement m’ont ennuyé, voir agacée. Sa condition d’immortel lui confère un côté casse-cou puisqu’il cherche à mourir et, surtout, à ne pas ressusciter. Car c’est dans ce concept que réside son problème, le poussant à ne pas prêter attention à ses actions, notamment envers les autres. Face à lui, il y a Fûko, une jeune fille qui décide de se suicider car elle n’en peut plus de porter la poisse. Son introduction dès la première page est amusante. Celle qui ne peut connaître le contact humain, et donc aucun amour, se réjouie d’avoir pu terminer la lecture de son shojo préféré avant de tenter de sauter d’un pont. Malheureusement, au fil des pages elle s’efface face à Undead alias Andy, dont la personnalité est beaucoup plus lourde que la sienne. Si dans le fond, le scénario présente de bonnes idées, l’ensemble est rapidement étouffé par running gag de Andy qui est dans 98% du temps sans pantalon. Alors sa virilité est masquée par un gros carré noir, mais pourquoi le faire perdre son pantalon toutes les deux pages ? Cela fait partie de l’humour du mangaka j’imagine, mais ça ne fonctionne pas sur moi parce que c’est exagéré à l’extrême alors ça perd de son impact. L’action est très bien menée mais elle aussi est gâchée par le trop-plein d’information donné lors des dialogues. Pourquoi dire à son adversaire ce qui cloche dans ses gestes d’attaque à chaque case ? Pourquoi expliquer sur 10 lignes ce qui se passe quand on le voit ? On avait le même problème dans l’adaptation animée de Dragon Ball. Je ne dis pas que c’est un mauvais manga, loin de là, mais je peine à voir ce qui pourrait me plaire là-dedans sur la durée.

Visuellement, c’est propre. Le trait est dynamique et soigné, et le charadesign est réussi. Le mangaka maitrise totalement ce qu’il essaye de mettre en page, et c’est l’action est hyper fluide. On ressent bien l’ambiance du genre Shonen, rien à redire au niveau graphique. L’édition proposée par Kana est égale au reste de ses ouvrages. La traduction est assurée par Rodolphe Gicquel (La Voie du tablier, Shaman King, Gleipnir, Cigarette and Cherry). Une version collector du tome 1 est également disponible. Le coffret contient le volume, une jaquette alternative et deux porte clés à l’image du duo.

En conclusion, un tome 1 qui ne m’as pas convaincu. L’humour n’a pas fonctionné sur moi car trop répétitif/lourd, rendant la lecture vite énervante. Toutefois, les idées ne sont pas mauvaises. Pour moi, et cela n’engage que moi, l’ensemble manque d’équilibre. Les personnages principaux ne sont pas attachants, j’en suis même venue à préférer l’un des deux méchants que l’on voit dans le tome. Le trouvant simplement plus intéressant, sympathique et amusant. Néanmoins, l’idée d’avoir un personnage qui porte malheur à tout ce qui le touche et un autre qui est immortel est réellement bonne. C’est pour ça que je tenterais le tome 2, car selon les échos du net la suite s’avère meilleure. À voir donc, puisque je serais ravie de changer d’avis.

note

Une réflexion sur “Critique manga #397 – Undead Unluck tome 1

  1. Excellent article! Comme vous, j’ai eu la même impréssion du premier tomme du UxU. L’humour était ennuyeux et bruyant pour moi. Mais mes amis m’ont convaicu de lire les volumes suivantes et alors je suis tombé amourese por ce couple Fûko & Andy. Sa relation s’améliore beaucoup au fil des chapitres!

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