Critique #070 – Reine de cendres (La Trilogie du Tearling, T1) de Erika Johansen

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Paru il y a quelques semaines, la réédition en poche de la trilogie de Reine du Tearling offre à ceux qui n’avaient pas encore découvert son auteure et son univers, une saga reluisante et prenante. Entre conquêtes de trône avec une héroïne à forte personnalité des plus attachantes, les amateurs de Fantasy mais aussi les curieux du genre devraient y trouver de quoi se régaler. 

MERIC AU LIVRE DE POCHE POUR (5)

Je remercie Anne pour cette plongée dans un monde envoûtant

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Erika Johansen est une écrivaine américaine née en 1978, qui a grandi dans la Baie de San Francisco. Après avoir terminé le collège, elle obtient un diplôme d’études supérieures à l’Iowa Writers Workshop avant de devenir avocate. Depuis elle vit toujours à San Francisco et continue d’écrire. Son premier roman La Reine du Tearling (The Queen of the Tearling) est le premier d’une trilogie traduite dans 27 pays paru aux éditions JC Lattès en 2016. Le deuxième volet L’invasion du Tearling est sorti en juin 2017, et le dernier Le sort du Tearling le 8 novembre dernier. Le premier tome a bénéficié d’une réédition en poche à la même date sous le titre de Reine de Cendres, chez Le Livre de Poche. À noter qu’une adaptation par Warner Bros. est en prévision avec Emma Watson dans le rôle principal.

Après la mort de sa mère la reine Elyssa, Kelsea Raleigh grandi en exil dans les bois au sein de couple, Barty et Carlin, loin de la menace que représente son oncle, un Régent, qui ne désire qu’une chose conquérir le trône. À ses 19 ans, Kelsea voit la garde rapprochée de sa défunte mère venir la chercher pour prendre place au pouvoir qui lui revient de droit. Car, Kelsea est la princesse héritière du Tearling. Elle va alors entamer un long voyage qui semble l’envoyer directement vers la mort. Tout au long du chemin elle sera choquée par le traitement qu’a subi le pays depuis, et même bien avant, la mort de sa mère. Chaque mois, une cargaison de 250 esclaves est envoyée à la Reine Rouge. Ce traité a été signé par la Reine du Tearling afin d’éviter une guerre. Face à cette chose qu’elle ne peut tolérer, Kelsea va s’élever afin de mettre un terme à tout ça, mais le chemin vers le trône et la justice sera aussi bien pavé de bonnes âmes comme de mauvaises. 

Cette histoire d’Erika Johansen offre un récit mêlant deux genres bien spécifiques à savoir la fantaisy et celle de la réalité dans la fiction. En effet, ici, le monde du Tearling semble se passer dans un futur lointain tout en regorgeant de clins d’œil au monde qui est le nôtre. Le roman est divisé en deux parties. La première nous parle de cet univers, des personnages, alors que la seconde entre plus dans l’action. Attention, les deux parties s’imbriquent très bien ensemble et sont aussi dynamiques l’une que l’autre. Les nombreux passages décrivant le royaume sont très travaillés et fourmilles de détails intéressants. Dès les premières pages on sent que ce roman ne sera pas comme les autres récits qui voient un héro ou héroïne prendre son destin en main et batailler pour arriver là où il ou elle doit être. Non, ici Kelsea doit se débattre avec beaucoup de choses et pas uniquement des menaces de l’extérieur. En effet, en son fort intérieur Kelsea est une jeune fille complexée qui ne rentre pas dans « le moule » des princesses traditionnelles. Sans trop en révéler, la jeune femme reste authentique et nous donne ainsi un point d’ancrage dans le récit.

Sans bouger d’un cil, Kelsea Glynn observait la troupe qui approchait de la chaumière. Les hommes chevauchaient en formation serrée, tous revêtus de gris, la couleur réservée à la Garde royale du Tearling. Sous leurs capes qui volaient au vent, brillait l’éclat de leurs armes : épée et coutelas, tous en acier de Mortmesne. L’un des cavaliers avait même une massue. Kelsea en distinguait la tête hérissée de pointes, émergeant de sa selle. La retenue avec laquelle ils guidaient leurs montures vers la chaumière montrait leur peu d’enthousiasme ; manifestement, ils n’avaient pas du tout envie d’être là.

Le reste des personnages ne sont pas des moindres non plus. Nous avons en particulier les hommes au sein de la garde de la Reine que l’auteure met un point d’honneur à présenter de façon à ce que l’on puisse les apprécier et les comprendre. Mais celui qui intrigue le plus est certainement Fetch, un homme dont le passé mystérieux le montre plus comme un Robin des Bois, et véritable héros du peuple. Il est assez difficile de savoir si Kelsea peut avoir totalement confiance en lui ou non, et il me tarde de le recroiser pour avoir le fin mot de l’histoire. Les ennemis ne sont pas également en reste, avec notamment la Reine Rouge d’un autre royaume voulant absolument éliminer Kelsea afin de récupérer des joyaux importants à celui qui veut accéder au trône. Pour le moment, le rôle exact de ces bijoux restent un mystère.

L’écriture d’Erika Johansen est fluide, extrêmement agréable, et surtout addictive. Si ce premier tome sert vraiment d’introduction à son univers, elle n’en oublie pas de rendre chaque nouvelle information importante au récit. La construction de son monde est intéressante et prête parfois à sourire tant on sent qu’elle a voulu y mettre du sien. Certains passages seront plus étincelants que d’autres, mais globalement le tout séduit facilement le lecteur. J’ai apprécié le fait que chaque chapitre commence par quelques lignes d’infos sur la création de ce monde. La romance est également présente à petites doses, mais on sent qu’elle prendra de l’ampleur dans la suite. 

– Madame, votre mère n’était pas une mauvaise reine, ni une mauvaise femme, mais elle était faible. Elle n’aurait jamais été capable d’aller au-devant de la mort. Tout fey porte en lui un immense pouvoir, mais soyez certaine que les ravages que vous allez provoquer seront pour le bien de votre peuple, non contre la mémoire de votre mère. Il y a une différence entre une reine et une enfant colérique.

L’édition poche par Le Livre de Poche est vraiment facile à tenir en main malgré le fait que le livre fasse 600 pages. J’aime tout particulièrement le rendu de la couverture et ses couleurs. La traduction de Valérie Rosier est très accessible et fidèle à la version originale, dont j’ai pris le soin de comparer à plusieurs reprises.

En conclusion, ce premier tome de la Trilogie du Tearling présente un très bel univers, addictif et bien ficelé. La plume d’Erika Johansen permet de facilement rentrer dans l’histoire qui se veut impressionnante et passionnante. Le personnage principal féminin possède un fort tempérament et ne devrait pas laisser les amateurs sur leur faim. Après cette lecture, je comprends que l’actrice Emma Watson (Harry Potter) ait déclaré qu’elle n’avait « pas dormi de la semaine » tant il lui avait été impossible de lâcher ce roman.

17/20Infos roman (25)

4 réflexions sur “Critique #070 – Reine de cendres (La Trilogie du Tearling, T1) de Erika Johansen

    • Si tu aimes les univers bien construit se rapprochant des lectures de Red Queen par exemple, je pense oui cela devrait te plaire. Je pense que le récit va prendre du rythme dans la suite. Maintenant faut attendre la sortie en poche^^’

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