Critique comics #020 – The Fix T1, Black Monday Murders T1, The Black Beetle T1, The Autumnlands T1

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En ce jeudi comics, je vous propose des lectures 100% indé du catalogue Urban Comics. Au programme il y en aura pour tous. De l’aventure héroic fantasy au bestiaire magique, à la plongée dans le marché de la bourse et de la magie noire, en passant par un binôme de flics ripoux digne d’un film hollywoodien farfelu mais sympathique, sans oublier un hommage aux années pulp avec un héros n’ayant rien à envier à ses compatriotes à capes. 

Je remercie Samir de izneo pour ces lectures 100% Urban Comics via leur plateforme proposant mangas, comics, et BD, magazines en numériques à des prix très attractifs. Sinon vous avez toujours les abonnements, pour en savoir plus cliquez ici. De plus vous l’application pour smartphone et tablette permet d’emporter vos achats partout avec vous, et même de lire sans connexion internet. Je ne suis pas un adepte de la lecture comics et sur tablette mais je dois dire que le tout est fluide et agréable. Je recommande !


 

The Fix T1 : De l’or pour les branques disponible en numérique sur izneo ou en papier sur le site des éditons Urban Comics

 

The Fix est un comic book écrit par Nick Spencer (Morning Glories, Thief of Thieves, Ant-Man, Iron Man 2.0) et illustré par Steve Lieber (Whiteout, Civil War : Frontline, Quantum and Woody Must Die!). En VO, la série est publiée à partir de 2016 chez Image Comics, et depuis cette année en français chez Urban Comics. The Fix, tome 1 : De l’or pour les branques (pas de faute non) contient les 5 premiers numéros de la série. L’histoire est celle de deux flics, Roy et Mac, pas très droits dans leurs godasses, puisque ce sont des ripoux. D’arnaque foireuse en arnaque… foireuse, vous pouvez être certain de les retrouver dans des situations plus originales les unes que les autres. Mais comme l’argent n’est jamais gratuit, ils se retrouvent à devoir payer une dette (et pas une petite) contractée auprès d’un caïd pas très catholique. Dès que l’on commence la lecture de The Fix on est assez vite surpris par le ton du récit qui emprunte aussi bien aux codes du genre polar mafieux, qu’à celui d’une comédie-action comme L’Arme fatale avec Mel Gibson et Danny Glover. La dynamique du duo est ce qui donne tout l’intérêt à la série, puisque l’humour et leur personnalité un brin naïve en font des personnages attachants à suivre. La lecture paraît très légère par moments mais possède une réelle vision du monde, du business et de la technologie qui le gouverne. Ainsi, Nick Spencer arrive à encrer son scénario dans notre monde actuel de manière plaisante et digne d’un bon divertissement. Le dessin de Steve Lieber s’articule bien autour de l’ambiance, malgré un manque de profondeur sur certaines cases. Toutefois, l’ensemble fonctionne pour un récit où nous avons : de l’humour, des blagues crues, de l’action, des situations décapantes dignes d’un GTA, et bien plus… 

15 sur 20

 

Black Monday Murders T1 : Gloire à Mammon disponible en numérique sur izneo ou en papier sur le site des éditons Urban Comics 

 

Black Monday Murders est scénarisé par Jonathan Hickman (Avengers, East of West, Fantastic Four), et illustrer par Tomm Coker (Daredevil Noir, Near Death). Aux État-Unis la série est éditée chez Images Comics dès 2016, et fraîchement débarquée en cette année 2018 dans la collection Indies d’Urban Comics.  Le récit débute en octobre 1929 dans la ville de New York au quartier de la bourse qui est en ébullition. Au même moment, Daniel Rothschild se fait assassiner dans son bureau. En partant d’un acte utilisé dans le genre polar et thriller, Hickman invite le lecteur à plonger tête la première dans la complexité du système lié à l’argent et son fonctionnement dans le milieu fiscal… et à l’occulte. En effet, un groupe d’individus ne cesse de sacrifier des personnes pour montrer leur dévouement au dieu Mammon, nullement visible. Parler de Black Monday Murders c’est comme essayer de parler d’un puzzle incomplet avec un millier de pièces autour de vous. Comment parvenir à le reconstituer ? Quelle pièce va où, pourquoi celle-ci ne donne rien ? Eh bien, c’est ainsi que je perçois ce récit d’un Hickman en grande forme, et ne se gênant pas pour nous lancer des informations véridiques mêlées au fictionnel de sa mythologie. Krach boursiers, guerre froide, occulte, meurtre, enquête, l’auteur nous sert le tout sur un plateau et attend patiemment qu’on arrive à le suivre. Parce que pour lire ce comic book il faut s’accrocher. Même si on a l’impression que le monsieur nous emmène un peu dans toutes les directions, au final on se retrouve au centre du fil rouge. C’est intelligent, riche, et les personnages ont tous un rôle bien précis dans la construction narrative de Hickman. Le challenge de pouvoir le suivre aisément et de comprendre ce qui se trame. L’auteur instaure un rythme lent mais pas ronronnant, et ne précipite aucune chose inutilement. Le trait de Tomm Coker est précis et très réaliste, servant précisément le dessein de Hickman. Les planches sont sublimes et appuient encore plus sur l’ambiance sombre. La colorisation de Michael Garland (All-New Wolverine, Deathmatch) renforce le tout et donne lieu à de belles cases. En conclusion, n’étant pas une grande lectrice de Jonathan Hickman, ce premier tome de Black Monday Murders montre toutes les facettes du scénariste, qui ne se gêne pas pour ballade le lecteur à son rythme. Et comme le veut la légende autour de lui, soit on adhère soit on passe son chemin. À suivre…

15 sur 20

Résultat de recherche d'images pour "Black beetle tome 1"The Black Beetle T1 disponible en numérique sur izneo ou en papier sur le site des éditons Urban Comics 

The Black Beetle est un comic book paru chez Dark Horse Comics, et chez Urban Comics dans nos contrées francophones. Le scénario, dessin et couleurs sont signés par l’italien Francesco Francavilla (Zorro, Black Panther, Detective Comics), récompensé par un Eisner Award en 2012. Ce premier tome contient la mini-série en 5 chapitres (#0, #1 – #4) parue il y a six ans. En 1941, un justicier masqué impressionne par sa capacité à mettre hors d’état de nuire les méchants. Pas de capacités surhumaines, simplement des gadgets bien utiles, une condition physique entretenue et son flair de détective. Si avec cette description vous pensez directement à Batman, je vous dirais que vous ne tenez pas le bon. Non, ici pas de Bruce mais Black Beetle. Héros nocturne dont nous ne connaissons pas la véritable identité. Dans une ambiance rétro pulp en hommage à cette période florissante pour les créations polars, Francavilla explore les rues de Colt City gangrenées par le trafic d’armes, de drogue, de prostitution, et où sévit depuis peu une faction d’adorateur d’Hitler à la recherche de puissants artefacts. Si vous aimez l’ambiance pulp des fictions des années 30/40, alors ce récit est fait pour vous. L’écriture de Francavilla est un véritable petit hommage à cette époque, où l’action est omniprésente. L’ambiance y est Noire, et brille par le dessin caractéristique et maîtrisé du créateur. La mise en page apporte du dynamisme et peut se permettre de ne pas fourmiller de dialogues. Le seul petit bémol est qu’en seulement 4 petits numéros l’univers ne peut totalement montrer toutes ses qualités. Et le fait que l’on ne sache pas l’identité de Beetle est frustrant. Néanmoins, The Black Beetle est un récit sans autre prétentieux que de vous divertir et ravir le détective qui sommeille en vous, Francavilla impose son style et un héros qui n’a rien à envier aux métahumains, ni à la Chauve-Souris de Gotham.

15 sur 20

the-autumnlands-tome-1The Autumnlands T1 : De Griffes et de crocs disponible en numérique sur izneo ou en papier sur le site des éditons Urban Comics 

The Autumnlands est une création Image Comics scénarisée par Kurt Busiek (Marvels, Superman: Identité Secrète, Avengers), illustrée par Benjamin Dewey (The Tragedy Series) et mis en couleur par Jordie Bellaire (Batman, Pretty DeadlyThe Massive, Deadpool). Sa date de publication remonte à 2015 aux USA, et 2016 en VF chez Urban Comics. Le monde de The Autumnlands est particulier et m’a rappelé l’univers de Fables. La galerie de personnages est entièrement constituée d’animaux anthropomorphes, vivant dans un monde divisé en deux, où règne la magie. Dans la cité de Keniel, nous découvrons Dunsan,  jeune chien, fils d’un marchand prospère monnayant la magie. Pourtant, au-delà de l’apparence sans soucis, il se murmure que le déclin futur de la magie tant convoité est inéluctable et déjà en marche. Un groupe de magiciens décident de trouver le Grand Champion, censé redonner toute sa superbe à la magie. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu déclenchant la chute littérale de la cité volante en bas, là où vivent les Sauvages. Dans cette histoire de fantasy, Busiek invente un folklore séduisant. Les rebondissements sont nombreux, et le parallèle entre les différentes castes de ce monde ne peut que nous rappeler notre comportement à nous, installés depuis la nuit des temps. En six épisodes, les personnages évoluent de façon cohérente et nous deviennent vite sympathiques. Le dessin de Benjamin Dewey est un vrai régal tant on sent que l’artiste a pu s’exprimer à travers la fantasmagorie de Busiek. La mise en page est classique mais ne démérite pas, puisqu’elle laisse la vivacité des personnages et des décors (vraiment magnifiques) faire le travail. La colorisation de Jordie Bellaire donne lieu à des planches de toute beauté. En conclusion, ce tome 1 de The Autumnlands plaira aussi bien les amateurs d’heroic fantasy que ceux qui souhaiteraient s’y lancer. L’imagination fertile de Kurt Busiek offre une aventure aussi riche narrativement que visuellement, mené par le trait vif de Dewey.

2 réflexions sur “Critique comics #020 – The Fix T1, Black Monday Murders T1, The Black Beetle T1, The Autumnlands T1

  1. Je ne suis pas forcément amatrice des dessins, mais en revanche, la trame narrative de The Autumnlands me plaît beaucoup. Je note le titre, merci de la découverte 🙂

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