Critique #171 – Dollars T1: Pennies, Pure Corruption T2: Crime et Expiation, Monsters in the Dark T4: Larmes sincères de Pepper Winters

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Psychologiquement torturée est la manière dont j’aime dévorer les personnages de mes lectures. Si le soleil brille un peu trop fort, je détourne le regard pour ne pas perdre la vue. Enfin cela dépend de mon état d’esprit et de mon humeur. Et si en ce moment mes lectures ne semblent pas être des plus joyeuses, sachez que dans l’obscurité du genre de la Dark Romance existe bel et bien une leur d’espoir, d’amour et qu’en aucun cas les femmes y finissent des victimes à vie. Non, ce sont des guerrières à la manière d’une Wonder Woman – pour ne citer que la plus connue – et que chacune arrive à se relever pour mieux frapper la vie en pleine face. Pepper Winters, auteure des trois sagas décortiquées ci-dessous, l’a bien compris et on lui dit merci !

Merci à Anne-Catherine de Dargaud Suisse pour l’envoi de Dollars et Monsters in the Dark puis à Stéphanie des Ladies de chez Milady pour l’envoi de Pure Corruption


Disponible aux éditions Milady dans la collection New Adult ou sur Amazon au prix de 14,90€ | Également disponible en numérique

On peut dire que Pepper Winters a marqué la team de chez Milady, puisque après Monsters in the Dark a débarqué la saga Dollars, juste avant Pure Corruption. Comme pour ses deux autres titres, les thèmes abordés ne sont pas fait d’arc-en-ciel et de bisounours. Ici le pas beau règne au milieu de l’obscurité tapie dans les tréfonds des humains aux visages innocents. Le récit est celui d’une étudiante de 18 ans, Tasmin, volée lors d’une soirée et retenue prisonnière. Brisée elle sera vendue avec d’autres jeunes filles aux hommes les plus offrants. Enfermée à nouveau contre son gré, Tasmin va peu à peu laisser place à l’identité de Pimlico. Ainsi la jeune femme va faire taire son humanité pour se protéger, et sera dorénavant muette. Et puis un jour arrive Elder Prest, un homme pouvant devenir son salut ou bien sa perdition… Entre le jour de sa vente et l’arrivée de Elder, des années s’écoulent et Pim a appris à se méfier de l’eau qui dort, comme le dit le proverbe. Si de nombreuses similitudes existent entre les trois sagas de Pepper Winters, Dollars est celle qui m’aura captivé dès les premières pages. Il faut dire que les points de vue de Tasmin nous plongent directement dans l’intrigue, sans introduction, et le personnage arrive à nous toucher. Malgré sa fragilité psychologie infligée par le monstre qui la retient, Pim arrive à garder une certaine force de volonté. Je ne veux pas trop en dire sur le personnage d’Elder, puisque de fil en aiguille on est un peu dans le brouillard avec lui. Il est capable d’être le sauveur de Pimlico, mais aussi celui qui causera sa perte. En parlant de perte, il y a le geôlier Pim,  »maître A », qui pour moi ne sert que de tourmenteur et n’apporte rien d’autre que la misère. C’est un peu le personnage existant juste pour faire du mal, et encore plus quand il se rend compte que sa prisonnière peut se mettre à changer, voire espérer… Comme pour les autres titres de l’auteure, Pennies n’est pas un livre qui peut être lu par tout le monde. Personnellement après avoir lu du Tillie Colle mais surtout du Ker Dukey avec sa saga Heartless [mon avis ici – Milady j’attends le dernier tome, svp T_T), je pense être immunisée face à la Dark Romance. Comme dans 98% des cas, ce qui me séduit dans ce genre de lecture c’est le côté psychologique. Alors oui, il est très présent dans le thriller, mais dans ce genre ce qui est souvent privilégié est le côté enquête, et personnellement je m’en suis un peu lassée. Il existe des points de comparaissons entre le style de Pepper Winters et celui de Karine Giebel, l’une des auteures les plus sombres du genre thriller psychologique made in France. C’est le premier exemple qui me vient en tête. Dans Pennies les événements s’enchaînent et font que l’on a beaucoup de mal à lâcher la lecture. En se plongeant dans les pensées de Pim, l’auteure nous met au même niveau que son personnage, brisé mais combatif. L’écriture de la Dark Romance est très complexe à mon sens, et Pepper Winter possède un réel talent pour toucher nos cordes sensibles. On passe un peu part toutes les émotions. En conclusion, un premier tome qui ouvre le bal de cette saga où la barbarie ravira les lecteurs de Giebel et autres auteurs du même gabarit. Le rythme est bon, le personnage d’Elder nous interpelle tandis que celui de Pim nous envoûte. La suite risque fort de nous coller une gifle ou deux au passage… à suivre !

La liberté.
Un mot si modeste d’apparence.
Ceux qui en bénéficient ne lui accordent pas d’importance, mais les autres y placent un espoir précieux, inestimable, fruit d’une promesse sans prix.

 

Disponible aux éditions Milady dans la collection New Adult ou sur Amazon au prix de 16,90€ | Également disponible en numérique | LIRE MON AVIS SUR LE TOME 1

Lors du premier tome de cette saga, nous avions fait la connaissance de Killian et Cleo, montrant encore une fois que Pepper Winters savait écrire des personnages fort complexes. Ce deuxième tome intitulé Crime et Expiation va être difficile à chroniquer puisque je vais devoir taire des éléments du premier tome. Okay, certains sont simples à deviner rien qu’en lisant le synopsis du tome 1, mais je préfère ne pas gâcher la découverte des nouveaux lecteurs. Bien évidemment ce qui saute aux yeux lors de la lecture d’un titre de cette auteure, c’est la maîtrise qu’elle possède de son histoire. Elle exploite chaque retournement de situation, même celui qui nous semble insignifiant à nous en tant que lecteur. Outre la notion de couple, c’est surtout celui de famille que Winters arrive à imposer dans son histoire. La narration se fait à deux voix, celles de Kill et Cléo (vous vous en doutiez bien évidemment). Seul point que je vais vous spoiler c’est l’enlèvement de Cléo par les ennemis du gang de Killian. S’ensuit alors le combat d’un homme prêt à tout pour sauver celle qu’il aime. Si le rythme reste inchangé par rapport au tome 1, on constate que moins de choses se passe dans ce tome-ci. Ce n’est pas un mal, mais je m’attendais à quelques petites choses en plus histoire de dynamiter un peu les enjeux. Les personnages sont toujours aussi intéressants, principalement celui de Cléo qui continue sa reconstruction avec courage. Il est facile de compatir à son sort et de vouloir la savoir heureuse. Les scènes érotiques sont moins nombreuses, ce qui en toute sincérité est une très bonne chose.  En conclusion, Pure Corruption de Pepper Winters reste une très bonne lecture dans l’univers des bikers, avec un duo de personnages qui ravira les lecteurs de romance. Entraînant, sombre et romantique sans jamais tomber dans l’excès. Voilà ce que l’on peut dire sur cette duologie, que je conseille.

– Ce qu’il faut que toi, tu saches, c’est que je ne suis plus un homme brisé, Bouton d’Or. Ne te sens pas obligée de me réparer. Je ne veux pas être un fardeau. C’est ma responsabilité de m’occuper de toi et je vais essayer de mieux m’y prendre que par le passé. Je te le promets. 
– Je ne suis pas ta responsabilité, répliquai-je. Je suis ton égale.

15 sur 20

 

Disponible aux éditions Milady dans la collection New Adult ou sur Amazon au prix de 16,90€ | Également disponible en numérique | LIRE MON AVIS SUR LES TOMES PRÉCÉDENTS

Après trois tomes, la saga Monsters in the Dark de Pepper Winters s’achève avec Larmes sincères. Et force et de constater qu’en refermant ce dernier tome les larmes ne sont pas feintes. Parlons déjà du rythme qui ferait rougir n’importe quel film d’action. Exit les Jason Statham et autres comparses, ici nous avons le droit à Tess prête à tuer pour sauver celui qu’elle aime, Q. Le fait de voir une femme prendre les choses en mains est un détail que l’on ne devrait pas avoir à relever mais comme ce n’est pas très courant de voir une femme enfiler le costume du héros dans ce genre, on le fait. En tant que lectrice, l’évolution du personnage de Tess fait plaisir à constater. Elle n’a pas peur de s’imposer en laissant libre cours à toute la hargne qui l’habite. Même si on se doute que la fin sera un  »happy end », la lecture de ce tome n’est en rien gâchée. Au contraire, cela impose forcément un rythme et une histoire cordonnée. Le couple Q/Tess est un peu à l’image d’un Mr & Mrs Smith: redoutable. Bon ok, dans ce film Angelina Jolie et Brad Pitt tente de se tuer mutuellement mais cela ne les empêche pas de s’aimer. Et dans Larmes sincères, c’est un peu cette idée d’amour véritable et indéfectible qui est testée par les événements. La violence que dégagent ces deux protagonistes est sublimée par le naturel de l’auteure. C’est sombre mais nuancé ici et là, nous précipitant dans une chute avec nos personnages. Toutefois, la lumière n’est jamais très loin… happy end exige, mais reste à savoir de quelle manière l’amour va triompher. Petit mot aussi sur la qualité de traduction de Joëlle Touati. Ce n’est pas forcément quelque chose que l’on pense à dire, mais il est très appréciable de voir le style d’un auteur être respecté. Autre chose aussi, le choix des illustrations de couvertures de la saga. En VO, le titre n’est pas logé à la même enseigne, et je dois dire que je suis très sensible à la version de chez Milady. En conclusion, Larmes sincères clos avec émotions et brio cette série d’une auteure portant le titre de  »Reine de la Dark Romance » de façon justifiée. Les mots transpercent, les personnages marquent et on en redemande, tout simplement !

Je suis seule.
Les poings serrés, je m’interdis de m’apitoyer sur mon sort. Ce genre de sentiment ne servait à rien. J’allais me tirer de ce mauvais pas. Je retrouverais Q, vivant, et je l’épouserais à la seconde où je tomberais dans ces bras.

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